Et si on changeait notre manière de consommer?
Joël Deschênes
La COP 26, cette méga conférence internationale sur le climat, s’est terminée comme toutes les autres : des promesses, encore des promesses, des engagements à plus longue échéance et un refus d’agir de la part des plus grands responsables. L’Inde et la Chine vont continuer à utiliser le charbon, les États-Unis à produire et consommer du pétrole à l’extrême. Au Canada, nous ne sommes pas mieux. L’Alberta ne lâchera pas ses précieux pétro dollars bitumineux et au Québec, le SUV est encore le type de voiture le plus vendu.
Pour diminuer notre emprunte carbone, a-t-on vraiment besoin d’attendre pour voir ce que les gens riches et célèbres vont faire? Pas sûr que ce soit la bonne solution. Les personnes au pouvoir n’ont aucun intérêt à faire diminuer notre consommation, et les gouvernements n’ont plus!
Il existe pourtant une solution facile. Suffit d’acheter local, pas chez Wal-Mart ou sur Amazon. Par contre, ça coûte un peu plus cher et ce n’est pas tout le monde qui peut se le permettre.
Et si c’était gratuit? Oui, oui, totalement gratuit!
Le « Buy Nothing Project », ou le projet «N’achète Rien» en français, vous connaissez? C’est une initiative de deux amies aux États-Unis. Juillet 2013 à Bainbridge Island, dans l’État de Washington, Rebecca Rockefeller et Liesl Clark créent un groupe Facebook pour échanger gratuitement des objets, de la nourriture, des vêtements ou des services avec leurs voisins de quartier. Le mouvement d’économie hyper local Buy Nothing venait de voir le jour.
6000 groupes dans 44 pays!
Le projet compte aujourd’hui plus de 6000 groupes dans 44 pays. Les règles sont claires et précises : pas de commerce, pas de revente, ça doit se faire dans un petit secteur et tout est gratuit. Il y a deux groupes à Cantley, Cantley (Centre/Ouest); Cantley (East).
Je suis membre depuis quelques mois et je suis encore surpris de la quantité de choses que les gens donnent. J’avoue que, de temps en temps, quelques trucs justes bons pour la poubelle ou le bac bleu sont mis en vente, mais bon, qui suis-je pour en juger? Plutôt que d’acheter du neuf avec toute l’empreinte carbone que ça implique, peu importe de quoi il s’agit, ou plutôt que de mettre aux rebus des trucs qui peuvent encore servir, pourquoi ne pas demander à son voisin? C’est exactement le but du projet, soit recréer une économie communautaire. Que des effets positifs peuvent en découler. Et moins consommer, ou simplement ne plus surconsommer, aura certainement des conséquences favorables sur la lutte au changement climatique.
Si vous désirez vous joindre à l’un des deux groupes, faites une recherche dans Facebook pour Buy Nothing Project Cantley ou utiliser les hyperliens suivants :