Il y aurait actuellement une trentaine d’enfants en Outaouais qui se battent contre le cancer. Mon fils de 12 ans fait partie de ce nombre. Il y a 4 ans, il a été diagnostiqué avec une tumeur cérébrale. Il est en traitement depuis et se porte très bien.

Pour la cinquième année, il participera au Défi Têtes rasées avec l’équipe Mousquetaires chevelus le dimanche, 27 mai 2018, aux Promenades de Gatineau pour témoigner son support à ces enfants et leur famille qui vivent des moments tragiques. Il sera accompagné pour la cinquième fois par ces amis qui acceptent de se faire raser les cheveux en guise de solidarité pour les Familles Leucan.

Vous pouvez faire partie de ce mouvement de solidarité de deux façons : (1) en vous inscrivant comme participant, ce qui implique que vous recueillez des dons pour un minimum de 50 $ et vous vous faites raser les cheveux le 27 mai prochain, ou (2) en donnant via la page Web : https://secure.webleucan.com/registrant/TeamFundraisingPage.aspx?teamID=800405#&panel1-1.

Si vous connaissez l’une de ces familles, conseils pratico-pratiques, vous pouvez aussi préparer des repas, garder les autres enfants de la famille ou diriger leurs communications car leurs défis dépassent largement ces préoccupations routinières.

L’impact financier de la maladie étouffe les familles, notamment les travailleurs autonomes sans assurance-salaire et les salariés dont leur employeur ou assureur ne reconnaissent pas leur incapacité à travailler. Les traitements prolongés limitent la flexibilité des parents sur le marché du travail. Un autre enjeu financier est celui lié aux parents endeuillés qui sont incapables de travailler suite à la mort de leur enfant.

Les patients québécois traités en Ontario ont des défis particuliers. Le manque de psychologues attitrés aux unités d’oncologie les amène à se surpasser pour avoir accès à des ressources appropriées surtout s’ils n’ont pas d’assurances privées. Pourtant, la détresse des membres de la famille est telle qu’elle se traduit souvent par de l’anxiété, la dépression et des chocs post-traumatiques.

Lorsque les soins médicaux sont prodigués par plusieurs établissements de santé situés au Québec et en Ontario, des enjeux interprovinciaux peuvent se dresser sur leur route. Ceci peut signifier, par exemple, partir d’Ottawa, passer par Montréal pour se faire traiter à Toronto.

Les patients du Québec qui fréquentent les écoles privées n’ont pas accès à l’École à l’hôpital ni à un tuteur du système public. Contrairement aux patients Ontariens, ils se retrouvent ainsi déracinés de leur deuxième famille, leur communauté à l’école, alors que c’est ce dont ils ont le plus besoin à ce moment précis de leur vie.

Avec les avancées médicales, des essais cliniques guérissent nos enfants, pourtant leur accès est limité. Ils offrent des traitements sur mesure, moins invasifs, qui réduisent les séquelles. La reconnaissance des résultats obtenus par ces essais cliniques de première phase ferait une grande différence pour la survie de ces enfants et leur apport futur à notre société.

Unissons-nous avec l’équipe Mousquetaires chevelus pour aider les familles éprouvées!

Nelson Picard