Une fois par mois, 11 mois par année, nous produisons un journal d’une quarantaine de pages comportant plus de 60 % de contenu rédactionnel original. La totalité de nos textes est de provenance locale, sauf en de rares exceptions. Au fil des ans, nous avons mis en place une structure et une méthodologie qui nous permettent de produire notre journal le plus efficacement possible, bien que nous soyons des bénévoles, dont la disponibilité est limitée.
Produire un journal, c’est un peu comme faire un souper entre amis. Il faut d’abord décider du menu. Avant de commencer à cuisiner, on aura rassemblé tout le matériel et tous les ingrédients nécessaires. Il est important de débuter la préparation juste au bon moment pour avoir assez de temps pour tout préparer, mais pas trop. Une salade préparée deux semaines d’avance risque d’être un peu périmée! Servir le repas quand il est chaud, arrosé de juste assez de vin et, surtout, sans oublier le dessert.
Dans un monde idéal, avec deux ou trois journalistes, on peut se permettre de couvrir à peu près tout ce qui se passe en ville! Ce n’est pas notre cas : pas de journaliste et très peu de disponibilité, donc il faut choisir avec soin les événements à couvrir; notre livre de recettes est donc plutôt mince.
La période de production du journal commence 14 jours avant la date de parution officielle et s’étale sur 12 jours à partir de la date de tombée des articles.
Jour 1, on entre dans la cuisine
Le coordonnateur fait le tri des courriels qu’il a reçus, enregistre dans le document de suivi tous les articles reçus et les distribue aux correcteurs et traducteurs. Au besoin, le rédacteur en chef sera consulté à propos du contenu de certains articles. Le lundi avant la date de tombée, le coordonnateur a envoyé un message de rappel pour obtenir la disponibilité des correcteurs et des traducteurs.
Le responsable de la publicité envoie la liste des annonces à publier et tout le matériel publicitaire au graphiste.
Jours 2 à 5, on prépare et on mélange
Le coordonnateur fait le suivi des articles et les envoie à la personne responsable de la révision finale, laquelle les enverra au graphiste et au rédacteur en chef une fois révisés.
Jours 6 à 10, au four a 400ºF pendant 5 jours!
Le graphiste achève le montage du journal. Le rédacteur en chef approuve le montage de la première page.
Jour 11, on vérifie la cuisson et on met la table
La version 1 du journal est remise aux deux principales réviseures, puis les corrections sont envoyées au graphiste.
Le responsable de la publicité s’assure que toutes les annonces ont été mises en page.
En fin de journée, le graphiste envoie la version 2, la réviseure en chef vérifie si les corrections ont été apportées adéquatement.
Jour 12, tout est prêt, ou presque
Au besoin, une troisième version du journal est envoyée à la réviseure en chef, ce qui est le cas presque tous les mois, mais le nombre de changements est minime. La version finale du journal est envoyée à l’imprimeur 24 heures avant la date limite. Cette journée d’avance est notre marge de sécurité, nous ne l’avons utilisée qu’à une ou deux reprises aux cours des cinq dernières années.
Jour 13, on attend la visite
Le journal est imprimé.
Jour 14 c’est servi, on peut déguster
Un bénévole ramasse les 4 500 exemplaires du journal chez l’imprimeur, il en laissera 4 300 au bureau de poste pour la distribution dans toutes les demeures de Cantley. Les 200 autres seront distribués à une douzaine d’endroits (bibliothèque, dépanneur, épicerie, écoles et autres).
Joël Deschênes